R
(terme articulatoire)
La racine (appelée aussi « radix ») est la partie la plus arrière de la langue, la partie postéro-inférieure. C’est elle qui assure l’implantation de la langue dans la bouche.
(terme articulatoire)
Une consonne radicale a la racine de la langue comme articulateur.
(terme articulatoire)
Une consonne radico-pharyngale a le pharynx comme lieu d’articulation et la racine de la langue comme articulateur.
Un cinéradiogramme est une image fixe extraite d’un cinéradiofilm qui entend illustrer la position des organes articulatoires buccaux lors de la phonation. Les cinéradiofilms sont des images radiologiques prises en temps réel et enregistrées sur pellicule 16 ou 35mm. Les cinéradiofilms de l’Université Laval ont été numérisés récemment, c’est-à-dire qu’ils ont été transposés sur un vidéodisque. Les images radiologiques permettent un examen approfondi de la dynamique articulatoire buccale. L’ensemble des méthodes de description et des techniques utilisées dans le domaine font partie de la cinéradiologie.
Exemple de cinéradiogramme (image du son dans «un»)
(phonétique auditive et perceptive)
Le terme de « rampe médiane » est un autre nom donné au canal cochléaire, lequel est situé entre la rampe vestibulaire et la rampe tympanique, dans la cochlée. Le canal cochléaire, qui contient de l’endolymphe, communique à l’une de ses extrémités par un fin canal avec le saccule, puis, il est fermé à son autre extrémité (c’est l’apex de la cochlée). Le canal cochléaire est séparé de la rampe tympanique par la membrane basiliaire et de la rampe vestibulaire par la membrane de Reissner. Ces deux membranes forment avec le canal cochléaire une structure triangulaire.
(phonétique auditive et perceptive)
La rampe tympanique appartient, avec la rampe vestibulaire, au labyrinthe osseux de l’oreille interne. La rampe tympanique communique avec la rampe vestibulaire à l’apex de la cochlée, par un petit orifice appelé l’hélicotrème. À son autre extrémité, la rampe tympanique aboutit à la fenêtre ronde, qui est fermée par une membrane appelée autrefois tympan secondaire. La rampe tympanique est séparée de la rampe cochléaire par la membrane basilaire.
(phonétique auditive et perceptive)
La rampe vestibulaire appartient avec la rampe tympanique au labyrinthe osseux de l’oreille interne, lequel contient un liquide nommé périlymphe. La rampe vestibulaire communique avec la rampe tympanique à l’apex de la cochlée, par un petit orifice appelé l’hélicotrème. À son autre extrémité, la rampe vestibulaire aboutit au vestibule. La rampe vestibulaire est séparée de la rampe tympanique par le canal cochléaire.
(traitement automatique de la parole)
La reconnaissance de la parole incorpore les techniques permettant de convertir le signal acoustique continu en unités linguistiques discrètes (phonèmes, monèmes). Le vieux rêve des pionniers dans le domaine était de réaliser une machine à écrire à entrée vocale. Si on pense en termes d’une conversion textuelle de n’importe quelle dictée vocale, peu importe le lexique et la syntaxe, prononcée par n’importe quelle personne, peu importe le débit et la prosodie, la chose reste encore un rêve. Toutefois, des progrès considérables ont été enregistrés, au cours des dernières années, ce qui permet d’être moyennement optimiste.
Les facteurs qui rendent la tâche complexe en reconnaissance automatique de la parole sont nombreux. D’abord, il faut savoir s’il s’agit de la reconnaissance de la voix d’un seul locuteur ou de plusieurs locuteurs. La reconnaissance est plus simple s’il s’agit d’un seul locuteur mais étant donné la variabilité inhérente au processus humain de production, même dans ce cas, le problème n’est pas du tout élémentaire. La reconnaissance multi-locuteurs, voire indépendante du locuteur, est évidemment un problème beaucoup plus difficile puisqu’il y va de la variabilité inter-locuteurs, liée aux différences anatomiques, aux habitudes linguistiques différentes, aux accents régionaux, etc. Le deuxième problème qui se pose est celui du type de production: s’agit-il de reconnaître des mots isolés, délimités par des pauses, appartenant à un lexique restreint, ou au contraire, de parole continue, sans limite lexicale particulière. Dans le premier cas, encore une fois, c’est naturellement plus simple. Puis, la syntaxe dont il s’agit est-elle celle d’un langage particulier, très contraint, ou celle entièrement libre et souple de la langue parlée, naturelle et spontanée? Enfin, l’environnement acoustique est-il calme ou bruyant, une reconnaissance convenable exigeant de bonnes conditions de prise de son.
À l’heure actuelle, les produits que l’on trouve sur le marché savent assez bien reconnaître un vocabulaire limité, en mode mono-locuteur, avec une syntaxe rigide et dans une ambiance calme. En revanche, il y a encore des difficultés à traiter la parole continue multi-locuteurs, en syntaxe naturelle et en présence de bruit.
(phonétique combinatoire)
Adaptation d’un son qui tend à se rapprocher, par inertie, d’un autre son de type articulatoire différent avec lequel il est en contact. L’assimilation régressive se fait de droite à gauche. Ex.: dans [medsin] (« médecine »), [d] devient sourd et se réalise (presque) comme [t] sous l’influence de la consonne sourde [s] –> [metsin].
(phonétique combinatoire) Adaptation d’un son qui tend à se rapprocher, par inertie, d’un son à distance de type articulatoire différent. La dilation régressive se fait de droite à gauche. Ex.: « surtout », avec la première voyelle prononcée comme [u], sous l’influence de la voyelle de la seconde syllabe ([u]).
(phonétique auditive et perceptive)
La membrane de Reissner est une membrane de la cochlée qui sépare le rampe vestibulaire du canal cochléaire. On croit que cette membrane, faite de deux assises de cellules séparées par une mince couche fibreuse, ne serait pas complètement imperméable, ce qui permettrait des échanges entre l’endolymphe et la périlymphe.
(phonétique combinatoire)
Le renforcement est le contraire de l’affaiblissement. Des consonnes occlusives sourdes qui, sous l’effet de l’accent ou autre, tendraient à devenir aspirées, constitueraient un bon exemple de renforcement. Sur le plan syntagmatique, on parle de renforcement quand la pression du système fait en sorte que les articulations se maintiennent en faisant apparaître un segment inattendu: « réjel » au lieu de « réel ».
(terme articulatoire)
La résonance labiale correspond à l’un des six critères de description articulatoire des sons humains. Elle intervient lorsque les lèvres sont projetées à l’extérieur de la bouche. La cavité ainsi créée à l’avant de la bouche rend possible la réalisation d’articulations labialisées (consonnes), ou arrondies (voyelles).
(terme articulatoire)
La résonance nasale correspond à l’un des six critères de description articulatoire des sons humains. Elle intervient lorsque, la luette étant détachée de la paroi pharyngale, l’air pénètre à la fois dans la cavité nasale et la cavité buccale.
(phonétique acoustique)
Tout volume, quelle que soit sa forme, ayant une fréquence de résonance déterminée est un résonateur acoustique. L’appareil bucco-phonatoire est un tel résonateur.
(phonétique articulatoire)
Les lèvres sont rétractées lorsque, à partir des mouvements des muscles orbicularis oris, depressor labii et levator labii superior, il n’y a pas formation d’une cavité à l’avant de la bouche. Les articulations produites lorsque les lèvres sont rétractées sont non labialisées (consonnes) ou non arrondies (voyelles).
(terme articulatoire)
Une consonne rétroflexe a comme articulateur le dessous de la pointe de la langue. Cet articulateur se dirige vers un point quelconque de la voûte palatine.
(terme de prosodie)
La rime forme, avec l’attaque, la structure métrique de la syllabe. Elle est composée d’un noyau et d’une coda..
(prosodie)
La répartition temporelle des syllabes en fonction de l’accent et du poids syllabique crée le rythme dans une langue. Une idée ancienne mais toujours controversée voudrait que la structuration rythmique se fasse de façon isochronique, chaque unité rythmique ayant une forme temporelle semblable. Lorsque ce sont les syllabes qui sont perçues comme étant isochrones, on parle d’une langue à rythme syllabique (l’espagnol). Lorsque ce sont les intervalles de temps entre les syllabes accentuées qui apparaissent égaux, on parle d’une langue à rythme accentuel (l’anglais).
(prosodie)
Un groupe rythmique est une suite de syllabes délimitées par un (seul) accent (primaire). Il peut s’agir d’un mot, d’un syntagme, ou d’une phrase. L’unité rythmique intervient dans l’analyse de la structure métrique des énoncés.
S
(phonétique combinatoire)
Le sandhi est un phénomène d’assimilation qui désigne les modifications phonétiques qui se produisent à la rencontre de deux mots dans une phrase. En français du Québec, la fusion de « sur la » en [sa:] est un cas de sandhi.
Cheva ou schwa, souvent appelé « e muet » ou « e caduc » en français, est une voyelle qui, lorsque prononcée, correspond articulatoirement à une voyelle centrale en lieu d’articulation et moyenne en aperture. En principe, elle n’est pas arrondie, bien que la voyelle correspondant au « e muet » du français le soit chez certains locuteurs. Le premier « e » de « levure » est un cheva.
(prosodie)
Ce concept est lié à celui d’accent primaire. Lorsque, dans un polysyllabe, il y a co-occurrence de deux proéminences, l’accent secondaire désigne celui qui est perçu comme moins dominant.
En phonétique, les segments sont des sons, c’est-à-dire des ensembles de traits articulatoires, acoustiques, auditifs et perceptifs qui se réalisent plus ou moins simultanément, et qui occupent une position particulière dans la chaîne. Ils concourent à former les unités distinctives minimales des langues, appelées « phonèmes ». Les sons constituent la substance des phonèmes. Les consonnes et les voyelles sont des segments.
(terme articulatoire)
Les semi-consonnes ou semi-voyelles sont des productions phoniques qui, par leurs caractéristiques articulatoires, acoustiques, mais aussi distributionnelles, peuvent, selon le cas, être envisagées tantôt comme des consonnes, tantôt comme des voyelles. [j] et [w], par exemple, sont des semi-consonnes.
(phonétiques auditive, perceptive et acoustique)
On appelle « seuil d’audition » la plus petite intensité permettant de tout juste percevoir un son d’une fréquence donnée. Le seuil de l’audition, que l’on évalue généralement à l’aide de sons sinusoïdaux simples en condition monaurale, varie en fonction de l’intensité et de la fréquence et n’est souvent pas identique pour les deux oreilles d’un même individu, les différences interaurales pouvant en effet atteindre jusqu’à 6dB. Conventionnellement, un son de 10-16 watt/cm2 correspond à un son de 0dB. C’est vers 2000 à 3000Hz que l’on trouve la valeur minimale pour le seuil d’audition humain, ce qui signifie que les sons de 2000 à 3000Hz nécessitent une intensité minimale pour être perçus.
(phonétiques auditive, perceptive et acoustique)
Le seuil de la douleur est habituellement situé autour de 120dB, mais il varie en fonction de la fréquence. Lorsqu’un son est très intense, il n’est pas véritablement entendu mais procure plutôt une sensation de douleur locale pouvant causer à l’oreille des lésions définitives.
(terme perceptif)
Une consonne sifflante désigne une constrictive faisant entendre un bruit aigu de sifflement (zone des 8kHz). Sur le plan articulatoire, cet effet est produit par la force et la vitesse avec lesquelles l’air passe dans le sillon médian créé par la position sulcale de la langue, venant ensuite siffler littéralement sur les incisives. Les sons [s z] appartiennent aux consonnes sifflantes.
(notation phonétique)
Un signe diacritique est un signe graphique (point, accent, symbole quelconque) qui est ajouté à une lettre de l’alphabet pour en changer la valeur. L’A.P.I. utilise de nombreux signes diacritiques. Ils peuvent être suscrits, souscrit, antéposés, postposés, voire superposés. Chacun altère la valeur du son sur lequel il porte.
(phonétique acoustique)
Le son est une onde, c’est-à-dire une perturbation se propageant dans un milieu (l’air). La particularité de l’onde dite sinusoïdale est que son mouvement d’oscillation est régulier. L’onde sinusoïdale, en d’autres termes, oscille périodiquement de part et d’autre de sa position d’équilibre. Les ondes sinusoïdales ont une vitesse constante et également une pression de cohésion constante. La courbe qui représente ces variations est une sinusoïde. On appelle période T d’une onde sinusoïdale la durée d’une oscillation complète, laquelle durée s’exprime en secondes. La fréquence est le nombre d’oscillations par secondes. Les sons qui résultent de vibrations sinusoïdales simples sont des sons purs. Les sons des langues ne sont pas des sons purs mais des sons complexes.
(domaine de la phonétique)
Domaine de la phonétique qui tente d’établir des corrélations entre les faits linguistiques (comportements et attitudes) et les structures sociales; la socio-phonétique relève les consensus et les divergences et établit les latitudes de variation de prononciation par rapport au système et aux normes. Elle constitue une branche de la sociolinguistique qui, rappelons-le, est née de la volonté d’affirmer avant tout le caractère social de la langue.
William Labov, linguiste américain, est un des principaux initiateurs de la sociolinguistique. Il a élaboré une méthodologie des enquêtes à grande échelle, a procédé à des descriptions détaillées d’états de langues et a montré précisément en quoi, à partir de l’examen de nombreux cas réels, la fonction sociale du langage est tout à fait centrale dans la définition de toute langue. Et surtout, il a proposé une théorie de l’explication linguistique qui fait le pont entre les variables langagières et les impulsions sociales qui sont à leur origine. Il a le mérite d’avoir clairement montré en quoi la valorisation sociale, et son contraire, le dénigrement, sont les authentiques moteurs du devenir de la langue.
Phonétiquement, le son est l’unité auditivo-vocale segmentale de base des langues. Pour la phonologie, il représente la substance orale des phonèmes. En phonétique, il se définit différemment selon qu’il s’agit du plan articulatoire, acoustique, auditif, ou perceptif.
Articulatoirement, le son se définit en fonction des organes phonateurs: il peut être sonore ou sourd (cf. les cordes vocales), nasal ou oral (cf. la luette), labialisé/arrondi ou non labialisé/non arrondi (cf. les lèvres), occlusif, constrictif ou vocalique (mode articulatoire), labial, dental, alvéolaire, palatal, vélaire, uvulaire, pharyngal, ou laryngal (lieu d’articulation) labial, apical, dorsal, radical, épiglottal (articulateur).
Sur le plan acoustique, les sons se définissent en termes de fréquence (mesurable en cycles/seconde -cps-, ou Hertz -Hz-), d’amplitude (dont l’unité relative est le déciBel -dB-), de durée (calculée en centièmes -cs-, ou millièmes de seconde -ms-) et de timbre (dont les composants sont appelés formants -F1, F2, F3, F4-).
En phonétique auditive, les sons sont envisagés différemment selon que leur mode de transmission est aérien (oreille externe), mécanique (oreille moyenne), hydro-mécanique (oreille interne), ou électro-chimique (organe de Corti et nerf auditif).
La tonie (hauteur perçue), la sonie (intensité perçue), la longueur (durée perçue) et le timbre perçu (impression subjective que le son laisse chez l’individu qui le perçoit) sont les quatre caractéristiques perceptives des sons.
(phonétique acoustique)
Un son complexe est composé de plusieurs fréquences, contrairement au son pur qui n’en possède qu’une. Les sons complexes résultent de la réflexion et de la résonance de l’onde initiale. Les sons humains sont tous des sons complexes puisque les vibrations laryngées sont ensuite amplifiées et/ou amorties dans les cavités supra-glottiques, avant de sortir de la bouche. Cela dit, selon le théorème de Fourier (1836), toute onde complexe est analysable en une série d’ondes simples.
(phonétique acoustique)
Un son pur est un son qui n’est composé que d’une seule fréquence. On le représente graphiquement par une onde sinusoïdale parfaite. Ce genre de son est extrêmement rare dans l’environnement car il nécessite l’absence de réflexion et de résonance. On le produit généralement en laboratoire, à l’aide d’appareils, ou avec un diapason.
(phonétique acoustique)
Les consonnes sonantes comprennent les consonnes liquides (R, r), latérales (l), les glides (w, j) et les consonnes nasales (m, n, etc.). Ce sont des consonnes généralement périodiques (sonores) et qui comportent des formants. Très souvent, en l’absence d’une voyelle environnante (ou après sa chute), elles jouent le rôle de noyau de syllabe. On les appelle alors consonnes syllabiques.
(phonétique acoustique)
Les consonnes sonantes comprennent les consonnes liquides (R, r), latérales (l), les glides (w, j) et les consonnes nasales (m, n, etc.). Ce sont des consonnes généralement périodiques (sonores) et qui comportent des formants. Très souvent, en l’absence d’une voyelle environnante (ou après sa chute), elles jouent le rôle de noyau de syllabe. On les appelle alors consonnes syllabiques.
(phonétique auditive et perceptive)
La sonie (intensité perçue) d’un son est liée à sa pression acoustique. Toutefois, à pression acoustique égale, les sons à basse ou haute fréquence ont une sonie inférieure aux sons à fréquence moyenne. Ainsi, pour paraître aussi intense qu’un son de 1 000 Hz à 43 dB, un son de 100 Hz ou un son de 10 000 Hz doivent avoir un niveau de 63 dB. On dit que ces trois sons ont alors un même niveau d’isosonie de 43 phones. Le phone est l’unité qui sert à exprimer le niveau d’isosonie. La durée a également un impact sur la sonie. Pour les sons ayant une durée inférieure à une seconde, la sonie augmente avec la durée des sons. Par ailleurs, on sait que chaque augmentation de 10 dB a pour effet de doubler la sonie.
Les mécanismes nerveux du codage de la sonie ne sont pas encore complètement connus. Bien que l’explication ne soit pas entièrement satisfaisante, on pense que la sonie augmente en fonction du taux de décharge (nombre de potentiels d’action par unité de temps) des neurones auditifs, ainsi qu’en fonction du nombre des neurones actifs et de leur extension dans le nerf auditif. Cela dit, le taux de synchronisation des décharges pourrait être également un indice du codage de la sonie.
(terme articulatoire)
Une consonne (ou une voyelle) sonore (ou voisée) est caractérisée par la présence de vibrations des cordes vocales au niveau du larynx.
(terme articulatoire)
Une consonne sourde est sonorisée quand, souvent sous l’influence de segments sonores environnants, elle prend les traits d’une sonore. La consonne est alors prononcée avec vibration des cordes vocales au niveau du larynx. Ex.: dans « subsister », le second [s] devient sonore et se réalise comme [z] sous l’influence de [b] (sonore) qui suit ([sybziste]).
(prosodie)
SYNTAGME INTONATIF (OU GROUPE INTONATIF OU GR. DE SOUFFLE)
Les critères généralement utilisés pour définir un syntagme intonatif (ou l’unité intonative) sont: la pause, l’anacrouse, la durée et la hauteur. Bien que la pause ne soit pas utilisée seule et qu’elle ne marque pas toujours les frontières du SI, elle reste l’indice de délimitation le plus fiable. Les pauses apparaissent régulièrement en fin de constituants syntaxiques et autres découpages sémantiques majeurs, puis, devant des mots à contenu lexical élevé (ceux qui contiennent le plus d’information), ou encore, après le premier mot du SI. L’anacrouse, groupement de syllabes faibles (inaccentuées), révèle souvent la présence du début d’un SI. D’autre part, la syllabe finale d’un SI, accentuée ou non, est souvent allongée, marquant ainsi la fin du SI. Enfin, un changement de niveau de hauteur, ou de direction de hauteur, sur des syllabes inaccentuées, peut constituer un indice de frontière de SI. En outre, sur le plan des critères internes, deux éléments doivent être présents pour constituer un SI: il doit y avoir au moins une syllabe accentuée, et un changement de hauteur vers celle-ci ou à partir de celle-ci doit être manifeste.
Par ailleurs, dès que l’on s’interroge sur les fonctions linguistiques exercées par l’intonation, on est frappé de constater la cohésion qui existe entre le SI et les constituants syntaxiques de la phrase. Sans être véritablement un critère d’identification syntaxique, la répartition des SI tend à servir d’indice à cette identification en s’alignant sur la structure syntaxique.
(terme articulatoire)
Une consonne (ou une voyelle) sourde est caractérisée par une absence de vibrations des cordes vocales au niveau du larynx.
(phonétique articulatoire)
Le terme « pression sous-glottique » réfère à la pression de l’air contenue dans les poumons et dans une partie du chenal vocal, plus précisément entre les poumons et la glotte. Cette pression a une fonction primordiale dans le processus de la phonation parce qu’elle est impliquée dans la vibration des cordes vocales. En fait, au moment de la phonation, la fermeture des cordes vocales entraîne une augmentation de la pression sous-glottique. Cette pression force les cordes vocales à s’écarter et l’air peut ainsi s’échapper. La pression de l’air diminue alors et les cordes vocales se referment, ce qui entraîne l’augmentation de la pression sous-glottique. Ce phénomène est connu sous le nom d' »effet de Bernouilli ». La répétition rapide de cette séquence entraîne la sonorité nécessaire à toutes les langues.
(phonétique acoustique)
Le terme « énergie spectrale » ou « énergie acoustique » réfère à l’énergie transmise par l’onde sonore dans la parole. Cette énergie, bien qu’infime, est perçue par l’oreille humaine, laquelle est très sensible. Naturellement, ce sont les sons de grande amplitude qui nécessitent le plus d’énergie. Cependant, de deux sons d’amplitudes égales, c’est le son de fréquence plus élevée qui utilisera la plus grande quantité d’énergie, et qui sera également perçu comme le plus fort.
(phonétique acoustique)
Un spectre acoustique est une représentation, sous la forme d’un graphique, des composants d’un son. On obtient généralement une telle représentation à l’aide d’un analyseur de son appelé spectrographe, ou encore spectromètre. L’un des deux axes du graphique donne la fréquence et l’autre l’intensité. Le spectre tient également compte de la durée, de la présence ou non de voisement et des harmoniques.
La plupart des spectrogrammes (SPG) sont maintenant produits à l’aide d’un ordinateur équipé d’une carte de numérisation et d’un programme d’analyse et de représentation graphique du signal sonore. Un spectrogramme est une image graphique représentant les propriétés acoustiques (durée, fréquence, amplitude, timbre) des unités phoniques sous-jacentes aux langues. Un phonéticien averti peut y reconnaître les traits acoustiques (bruit ou son, périodique ou apériodique, impulsionnel ou continu) associés à chaque son et, dans le cas des voyelles, les formants (e.g. longues bandes noires horizontales sur le spectro) qui assurent leur discrimination auditive.
Exemple de spectrogramme:
(phonétique auditive et perceptive)
La lame spirale, ou ligament spiral, divise la cochlée en deux sur toute sa longueur, sauf au sommet de la cochlée. La lame spirale a une partie osseuse (ou partie interne) et une partie membraneuse (ou externe). La membrane basilaire est tendue entre la lame spirale interne et externe.
(terme articulatoire)
Une consonne spirante est une consonne constrictive qui comporte une faible tension musculaire.
(phonétique articulatoire)
La stroboscopie est une méthode optique, utilisée en physiologie de la parole notamment, qui permet l’étude du fonctionnement du larynx. Cette méthode consiste à éclairer la glotte, par l’intermédiaire d’un miroir frontal, lors de la phonation, à des intervalles périodiques. Pour analyser les mouvements périodiques très rapides des cordes vocales il faut en effet recourir à une méthode optique qui les ralentisse, du moins en apparence. Lorsque l’on introduit dans la fréquence des illuminations un décalage par rapport à la fréquence de vibration des cordes vocales, celles-ci sont vues dans des phases successives décalées, soit en mouvement ralenti.
(prosodie)
La structure métrique des énoncés fait intervenir l’accentuation et le rythme. L’étude du fonctionnement métrique d’une langue se situe à un niveau complexe d’analyse car il intègre les quatre dimensions de base des traits acoustiques de la parole: le timbre mais surtout la durée, l’intensité et la hauteur.
(prosodie)
Lorsque l’on considère la hauteur au niveau d’un énoncé, on parle d’intonation ou de courbe mélodique. Leur analyse est celle de la structure prosodique de la parole. La mélodie d’un énoncé est essentiellement véhiculée par les variations de la hauteur de la voix dans le temps. La hauteur dont il est question alors n’est pas inhérente aux traits segmentaux puisqu’il s’agit d’une caractéristique qui se superpose aux segments. Le cadre des variations de hauteur envisagées transcende le segment car il correspond le plus souvent à la syllabe, ou à une combinaison de plusieurs d’entre elles. La structure prosodique des énoncés fait intervenir les dimensions de base des traits acoustiques de la parole (la durée, l’intensité et la hauteur), et ce, au-delà des segments. L’analyse supra-segmentale considère l’impact de la durée, de l’intensité et surtout de la hauteur, sur la proéminence syllabique, le rythme, la continuité et le débit.
(prosodie)
Bien entendu, la durée des segments est affaire d’organisation temporelle. Mais la continuité des énoncés, en termes de fluidité ou d’hésitation, de même que le débit, en tant que tempo (cadence) des énoncés, le sont aussi. Les pauses peuvent être remplies (par des phatèmes, par exemple), ou silencieuses. La parole peut donc être continue ou interrompue. En matière de débit, on peut distinguer entre la vitesse d’articulation d’unités comme la syllabe, à savoir le débit articulatoire, puis le débit de la parole, qui comprend les hésitations, les interruptions et les pauses. En anglais, le débit articulatoire moyen est d’environ 5,3 syllabes par seconde, alors que le débit moyen de parole est d’un peu plus de 200 mots à la minute. Il ne semble nécessaire de distinguer qu’entre trois niveaux de débit (lent, moyen, rapide) et deux changements de cadence (accélération et ralentissement).
(phonétique articulatoire)
Le styloglosse est un muscle de la langue dont la fonction est de tirer celle-ci vers l’arrière. Le styloglosse permet en outre de connecter la langue à une structure de la cavité buccale nommée « styloïde ».
(phonétique articulatoire)
Le constricteur supérieur est un muscle du larynx qui s’étend de la région laryngale jusqu’au palais mou, et qui contribue, avec les constricteurs inférieur et médian, à rétrécir les diamètres antéro-postérieur et transversal du chenal pharyngal.
(prosodie)
En phonétique, les supra-segments sont des structures plus grandes que les sons. En effet, ils débordent le cadre des segments minimaux réalisés sous la forme d’ensembles de traits simultanés valant par leur nature pertinente mais aussi par leur position particulière. Les syllabes, les groupes rythmiques, les groupes de souffle, mais aussi les tons, les accents et l’intonation sont des structures supra-segmentales. En phonologie, lorsque de telles structures sont distinctives, on parle de « prosodèmes ».
Système d’écriture, voire un manuel de lecture, qui présente les mots d’une langue découpés en syllabes.
(prosodie)
De façon tout à fait intuitive, la syllabe peut être conçue comme une habitude de discrimination au même titre que les sons, les accents et les intonèmes (structures prosodiques). Il s’agit d’un son, ou d’un groupe de sons, spontanément prononçable de façon isolée par tout locuteur d’une langue. La syllabe a une réalité mémorielle évidente: on peut ne plus se souvenir d’un mot tout en se souvenant du nombre de syllabes qu’il comporte. On mémorise mieux les textes découpés en syllabes égales. Du reste, les peuples ont découvert la syllabe bien avant le son, ou le phonème: les écritures ont été syllabiques avant d’être alphabétiques, phonétiques ou phonologiques. Mais, linguistiquement, qu’est-ce donc qu’une syllabe?
Une conception très répandue actuellement veut qu’une syllabe comporte une attaque et une rime. La rime est elle-même formée d’un noyau et d’une coda. L’attaque comprend la (ou les) consonne(s) précédant le noyau. Le noyau est le point le plus proéminent de la syllabe. Il correspond généralement à une voyelle. La coda comprend la (ou les) consonne(s) suivant le noyau. Il y a deux catégories de poids syllabique: léger (ou faible), puis lourd (ou fort). Une syllabe légère est constituée d’une rime à noyau bref, suivie d’une seule consonne brève. La rime d’une syllabe lourde peut prendre différentes formes: 1) une voyelle longue, avec ou sans coda; 2) une voyelle brève, avec une coda d’au moins deux consonnes; 3) une voyelle brève, suivie d’au moins une consonne longue.
La syllabation varie selon les langues. En français, la tendance est à la syllabation ouverte, alors qu’en anglais, par exemple, la tendance est à la syllabation fermée. Enfin, la proéminence syllabique peut être atteinte grâce à l’accentuation, mettant en oeuvre une augmentation de l’un ou l’autre, ou plusieurs, des paramètres suivants: hauteur, intensité et durée. Mais la proéminence syllabique peut également être atteinte à travers le poids d’une syllabe.
Une syllabe fermée se termine par une consonne prononcée. Rappelons que syllabes orales et syllabes écrites ne correspondent pas forcément et qu’il n’y a pas non plus nécessairement correspondance entre syllabe orale et son. À titre d’exemple, l’anglais est une langue ayant une tendance à la syllabation fermée.
(terme de prosodie)
La syllabe légère est constituée d’un noyau bref suivi, le cas échéant, d’une seule consonne brève.
(terme de prosodie)
La syllabe lourde peut prendre différentes formes: une voyelle longue avec ou sans coda, une voyelle brève avec une coda d’au moins deux consonnes, ou encore, une voyelle brève suivie d’une consonne longue.
Une syllabe ouverte se termine par une voyelle prononcée. Rappelons que syllabes orales et syllabes écrites ne correspondent pas forcément et qu’il n’y a pas non plus nécessairement correspondance entre syllabe orale et son. À titre d’exemple, le français est une langue ayant une tendance à la syllabation ouverte.
À la suite de la syncope d’une voyelle, ou en son absence, une consonne syllabique forme en tant que tel le noyau d’une syllabe, rôle qui revient généralement aux voyelles.
(prosodie)
On parle généralement d’une langue à cadence syllabique quand celle-ci ne génère pas son rythme sur la base d’un véritable accent de mot, l’emphase et l’expressivité étant mises à part. Le rythme de la langue s’appuie plutôt sur la simple récurrence des syllabes, qui tendent alors à avoir une durée à peu près égale. Ceci suppose naturellement que le timbre vocalique se maintienne hors accent. Le français est un bon exemple de langue à cadence syllabique.
(écriture)
Une écriture est dite syllabique quand chaque forme qu’elle utilise désigne une syllabe. Dans ce type d’écriture, chaque graphème renvoie donc à un groupe non signifiant de segments, que la nature phonétique de chaque segment soit précisée ou non. L’écriture japonaise en constitue un bon exemple. On veut parler non pas du « kanji », dérivé de l’écriture idéographique chinoise, mais des caractères « hiragana » (pour les mots japonais) et « katakana » (pour les emprunts).
On appelle proéminence syllabique l’accentuation obtenue par une augmentation de la hauteur, de l’intensité ou de la durée (ou par une combinaison de l’augmentation de plusieurs de ces paramètres), ou encore, par le poids syllabique de la syllabe qui est le lieu de la proéminence.
(domaine de la phonétique)
Étude de la composante phonique d’une langue à un moment donné de son histoire, sans envisager ses états successifs à travers le temps.
(phonétique combinatoire)
Tendance à restreindre la dépense d’énergie en faisant disparaître un segment. La syncope est la manifestation extrême de l’inertie. Ex.: en français du Québec, dans « unité », le [i] tend à disparaître –> [ynte].
(traitement automatique de la parole)
La synthèse de la parole s’occupe de construire des automates capables de transformer des textes ou des concepts en messages vocaux. Les techniques d’analyse utilisées en synthèse proviennent largement de celles mises au point en codage de la parole. Le codage consiste à prendre en compte le signal analogique à des instants discrets du temps (= échantillonnage) que l’on représente par des nombres. Le débit du signal numérisé est fonction de la fréquence d’échantillonnage et du nombre d’éléments binaires nécessaires à la représentation des valeurs discrètes du signal. Au contraire, le décodage consiste à transformer le signal numérisé en signal analogique. Le signal numérisé comporte plusieurs avantages: immunité au bruit, universalité par rapport aux canaux de transmission, représentation rationnelle du signal et commodité d’emploi. Le codage peut être temporel, obtenu par analyse et synthèse, ou mixte. La synthèse par concaténation de phonèmes étant impossible puisque les transitions articulatoires transportent souvent seules l’information pertinente (notamment dans le cas des consonnes occlusives), deux méthodes d’assemblage ont vu le jour, la synthèse par règles et la synthèse par diphones. La première modélise les transitions entre phonèmes sous forme de règles, à partir de représentations formantiques. Les paramètres de commande du synthétiseur sont alors définis sur la base de valeurs cibles (peu nombreuses) et de règles (plusieurs centaines, pour une langue) qui tiennent compte des transitions des éléments à synthétiser. La synthèse par diphones (chaque son est analysé en deux phases: « bal » = [#b] + [ba] + [al] + [l#]) procède au stockage des transitions plutôt qu’à leur modélisation. Ainsi, la taille de la mémoire de parole augmente avec le carré du nombre de phonèmes de la langue étudiée. En revanche, les règles de concaténation sont peu nombreuses. Par exemple, une langue qui présenterait 15 voyelles et 16 consonnes, comme c’est le cas en français, comporterait 961 diphones. Si nous n’en sommes toujours pas à une synthèse de haute qualité, elle reste possible dans un avenir pas trop lointain. Pour cela, deux conditions doivent être remplies: le raffinement des algorithmes et, surtout, une connaissance linguistique plus exhaustive des langues naturelles modélisées.
T
(phonétique auditive et perceptive)
La membrane tectoriale est une membrane fibreuse et gélatineuse suspendue au-dessus de l’organe de Corti dans la cochlée. C’est sur cette membrane qu’est attachée l’extrémité des stéréocils des cellules ciliées externes. La membrane tectoriale recouvre tout l’organe de Corti jusqu’aux cellules de Hensen ou de Claudius, délimitant ainsi le canal spiral.
(prosodie)
Bien entendu, la durée des segments est affaire d’organisation temporelle. Mais la continuité des énoncés, en termes de fluidité ou d’hésitation, de même que le débit, en tant que tempo (cadence) des énoncés, le sont aussi. Les pauses peuvent être remplies (par des phatèmes, par exemple), ou silencieuses. La parole peut donc être continue ou interrompue. En matière de débit, on peut distinguer entre la vitesse d’articulation d’unités comme la syllabe, à savoir le débit articulatoire, puis le débit de la parole, qui comprend les hésitations, les interruptions et les pauses. En anglais, le débit articulatoire moyen est d’environ 5,3 syllabes par seconde, alors que le débit moyen de parole est d’un peu plus de 200 mots à la minute. Il ne semble nécessaire de distinguer qu’entre trois niveaux de débit (lent, moyen, rapide) et deux changements de cadence (accélération et ralentissement).
(terme articulatoire)
Une voyelle tendue nécessite une forte tension musculaire et est très souvent plus fermée et plus longue qu’une voyelle lâche.
(phonétique articulatoire)
Lors de la production des consonnes occlusives, la tenue consiste en la réalisation de la phase médiane de la consonne. Il s’agit de la phase où l’articulateur est en contact avec le lieu d’articulation, empêchant toute sortie d’air par le conduit vocal. Les deux autres phases de réalisation d’une occlusive sont l’implosion et l’explosion (ou détente).
(phonétique acoustique)
« L’analyse de Fourier », aussi appelée « théorème de Fourier », est une explication mathématique, datant de 1936, qui stipule que toute onde complexe peut être analysée en un certain nombre de signaux sinusoïdaux simples ayant chacun une fréquence et une amplitude particulière. La période (T) du premier composant (ou harmonique) est égale à la période du son complexe. Cette période, qui représente le temps, exprimé en secondes, nécessaire au son complexe pour se répéter est dite période fondamentale (To). Le premier des composants du son complexe a également la même fréquence que le son complexe, cette fréquence étant dite fréquence fondamentale (Fo). L’une des découvertes de Fourier est que les composants du son complexe sont reliés entre eux de manière entièrement prévisible; Fourier a ainsi montré que les harmoniques (les composants) vibrent à des fréquences multiples exactes (fractions) d’une fréquence fondamentale. Par conséquent, à une fréquence fondamentale de 100Hz, correspondent des harmoniques de 200Hz, 300Hz, 400Hz, etc. L’amplitude des harmoniques décroît avec leur nombre.
(phonétique articulatoire)
Situé dans la partie latérale de chacune des cordes vocales, le muscle thyro-aryténoïde, que l’on divise en un composant latéral et un composant médian, a comme fonction de rétracter et compresser les cordes vocales. La contraction de ce muscle modifie donc la longueur des cordes vocales. Le thyro-aryténoïde latéral joue également le rôle d’adducteur des cordes vocales, c’est-à-dire qu’il ferme ces dernières.
(phonétique articulatoire)
Cartilage du larynx, mieux connu sous le nom de Pomme d’Adam, le thyroïde prend appui sur le cricoïde et forme une sorte d’anneau ou de bouclier d’environ 70 à 80°, ouvert à l’extrémité postérieure des cordes vocales. La rotation du thyroïde, effectuée par l’entremise du muscle crico-thyroïde, entraîne des changements de longueur des cordes vocales. Le thyroïde joue également un rôle de protection des cordes vocales.
(phonétique acoustique)
Le timbre est cette qualité acoustique qui résulte du renforcement/amortissement de certains harmoniques au moment de la phonation. Le timbre acoustique d’un son est fonction des résonances qui le caractérisent. Il se définit par ses formants. C’est lui qui garantit la discrimination auditive des sons, notamment des voyelles. Sans le timbre acoustique, des événements sonores ayant les mêmes propriétés de durée, de fréquence et d’amplitude, resteraient indistincts sur le plan auditif. C’est pourquoi, du reste, d’aucuns emploient également le terme de timbre acoustique en référence à l’ensemble des caractéristiques perceptives d’un son donné.
(phonétique auditive et perceptive)
Le timbre de la voix correspond aux caractéristiques auditives de la coloration d’une voix individuelle. Ce timbre est en grande partie dépendant de caractéristiques physiologiques, notamment celles du larynx et des structures supralaryngales d’un individu. Par exemple, le timbre de la voix sera plus ou moins aigu selon la longueur des cordes vocales, leur degré de tension, etc. Le timbre de la voix varie donc considérablement d’une personne à l’autre. Naturellement, il y a aussi un fondement acoustique à ce timbre.
(phonétique auditive et perceptive)
Le timbre perçu, comme son nom l’indique, est la contrepartie perceptive du timbre acoustique. Puisqu’il est de nature perceptive, donc subjective, le timbre perçu n’est donc pas toujours parfaitement corrélé au timbre acoustique.
Un ton consiste en une utilisation distinctive de la hauteur de la voix. On se sert de la hauteur de la voix pour opposer des unités minimales de sens entre elles –monèmes ou morphèmes–.
Un ton mélodique fait usage d’une variation pertinente (distinctive) de la hauteur de la voix. On parle ainsi de tons «montants», «descendants», «descendants-montants», etc.
Un ton modulé combine une variation pertinente (distinctive) de la hauteur de la voix dans un registre de voix qui l’est également. On parle ainsi, par exemple, d’un ton «montant» dans un registre «haut», opposé à un ton «montant» dans un registre «bas», puis d’un ton «descendant» dans un registre «haut», opposé à un ton «descendant» dans un registre «bas», etc.
Un ton ponctuel fait usage d’un registre pertinent (distinctif) de hauteur de la voix. Il adopte un niveau déterminé de hauteur à des fins distinctives. On parle ainsi de tons «hauts», «bas», «moyens», «très hauts», etc.
(prosodie)
En français, l’unité tonale correspond généralement au groupe accentuel. Si l’énoncé consiste en un seul mot, toute expressivité ou insistance particulière mise à part, l’accent tombe assez régulièrement sur la dernière syllabe de ce mot. Lorsque le mot devient un syntagme (nominal, verbal, etc.), l’accent se déplace normalement sur la dernière syllabe de ce dernier, chaque mot individuel perdant son propre accent.
(phonétique auditive et perceptive)
La tonie (hauteur perçue) d’un son est liée à sa fréquence. Au-delà de 1 000 Hz, la fréquence doit être plus que doublée pour produire une sensation de hauteur double. Une augmentation de l’intensité élève la hauteur des sons de haute fréquence, diminue la hauteur des sons de basse fréquence, et laisse inchangée la hauteur des sons de moyenne fréquence.
En ce qui a trait au codage neuronal de la fréquence, on considère que chaque fibre du nerf auditif fonctionne comme un filtre passe-bande. En effet, chaque fibre a une cadence de décharge maximale face à une fréquence de stimulation qui lui est caractéristique. L’emplacement de chaque fibre traduisant une fréquence donnée, on peut croire à une représentation spatiale de la fréquence dans le nerf auditif. Il s’agit là de ce que l’on appelle le codage tonotopique de la hauteur tonale. Cela dit, il faut savoir que d’autres arguments militent en faveur d’un codage purement temporel de la tonie.
(prosodie)
Dans les langues où chaque mot comporte un accent, on parle d’un accent tonique. Il en va ainsi en anglais où, dans des mots comme «’national», «to’matoes» et «incom’mode», l’accent de mot, donc l’accent tonique, se déplace d’une syllabe à l’autre. Anciennement, on supposait que cet accent était imputable à la hauteur de la voix, ou du «ton», d’où le terme «tonique».
(phonétique auditive et perceptive)
Les fibres du nerf auditif ont une fréquence propre que l’on appelle leur « fréquence caractéristique ». Celle-ci est liée aux points d’innervation des fibres le long de la membrane basilaire. Les résonateurs des hautes fréquences se trouveraient à la base (début) de la cochlée, tandis que les résonateurs de basses fréquences se situeraient vers l’apex. Puisque chaque point de la cochlée semble répondre à une fréquence déterminée, on dit que l’organisation fréquentielle dans le système auditif est de nature tonotopique. Les fibres agissent comme des filtres passe-bandes, leur sélectivité en fréquence dépendant de leur fréquence caractéristique. L’organisation tonotopique du système auditif se poursuit également dans les voies auditives vers le tronc cérébral.
(phonétique combinatoire)
Adaptation d’un son qui tend à se rapprocher, par inertie, d’un autre son de type articulatoire différent avec lequel il est en contact. L’assimilation est totale lorsque le son assimilé adopte les traits du son contigu et perd les siens.
Le traitement automatique de la parole comporte deux grands chapitres, la synthèse et la reconnaissance. La recherche en synthèse a essentiellement pour but de concevoir des automates capables de produire de la parole vocale pouvant être comprise par l’homme. En reconnaissance, par ailleurs, l’objectif est de réaliser des machines capables de discriminer, voire de « comprendre », la parole humaine.
(phonétique fonctionnelle)
Un trait est pertinent, distinctif ou oppositif, quand il sous-tend une opposition entre des monèmes différents. Par exemple, dans « pots » [po] et « beaux » [bo], les traits sourd et sonore sont pertinents car leur présence entraîne la distinction d’unités significatives minimales différentes (monèmes différents).
La transcription phonétique, ou notation phonétique, fait correspondre à des sons d’une langue des symboles uniques empruntés le plus souvent maintenant à l’alphabet phonétique international (A.P.I.). Cet alphabet a ceci de particulier qu’il permet de représenter tous les sons des langues, chaque son correspondant à un seul symbole et chaque symbole ne correspondant qu’à un seul son (correspondance bi-univoque). La transcription phonétique vise la conservation sous forme graphique de tout ce qui est prononcé. La notation phonétique permet de ne pas tomber dans les pièges des orthographes traditionnelles qui confondent trop souvent son et lettre, masquant ainsi régulièrement la réalité sonore première des langues.
(phonétique articulatoire)
Muscle intrinsèque de la langue dont le rôle est de rendre moins large la pointe de celle-ci.
(terme articulatoire)
Sur la base de critères de classement articulatoire, les principaux types vocaliques sont généralement disposés à l’intérieur d’un schéma en forme de triangle. Ce triangle entend représenter graphiquement les caractéristiques articulatoires des voyelles cardinales, à partir desquelles il est possible de définir tout autre type de voyelles. La pointe du triangle présente la voyelle ouverte [a], alors que sa base présente les voyelles fermées [i] et [u]. Entre les extrémités du triangle se situent les autres voyelles, notamment les voyelles mi-ouvertes et mi-fermées dans le cas du français.
(phonétique auditive et perceptive)
La trompe d’Eustache, qui s’ouvre lors de la déglutition, est un conduit rempli d’air qui permet à l’oreille moyenne de communiquer avec le nasopharynx.
(phonétique auditive et perceptive)
La membrane tympanique, ou tout simplement le tympan, est une membrane située à l’extrémité interne du conduit auditif. La membrane tympanique, qui a une surface d’environ 50 à 90 mm2 et une épaisseur d’environ 0,1 mm, vibre en réponse aux variations de pression de l’air. Ce mouvement est transmis par le marteau à l’enclume puis à l’étrier, et par l’étrier à la fenêtre ovale et à l’oreille interne.
(phonétique auditive et perceptive)
La rampe tympanique appartient, avec la rampe vestibulaire, au labyrinthe osseux de l’oreille interne. La rampe tympanique communique avec la rampe vestibulaire à l’apex de la cochlée, par un petit orifice appelé l’hélicotrème. À son autre extrémité, la rampe tympanique aboutit à la fenêtre ronde, qui est fermée par une membrane appelée autrefois tympan secondaire. La rampe tympanique est séparée de la rampe cochléaire par la membrane basilaire.
U
(phonétique acoustique)
Un ultrason est un son dont la fréquence se situe au-delà de 20000Hz, c’est-à-dire au-delà de la limite supérieure des sons humainement perceptibles. Ces sons peuvent être détectés par certains animaux, notamment les chiens. Les ultrasons sont mieux connus que les infrasons; on les utilise notamment pour les appareils de nettoyage à ultrasons ainsi qu’en imagerie médicale.
(phonologie)
Une quantité discontinue ou unité discrète est un élément phonologique par lequel des unités significatives minimales (monèmes, morphèmes) sont distinguées les unes des autres. C’est un élément qui vaut par sa présence ou son absence. Il n’est jamais plus ou moins quelque chose car il n’a de réalité qu’oppositive. Par exemple, en français, les mots « pain » et « bain » sont distingués l’un de l’autre grâce aux quantités discontinues /p/ et /b/. En phonologie, les quantités discontinues ou unités discrètes sont des unités non significatives mais distinctives, c’est-à-dire des unités qui permettent d’opposer les monèmes d’une langue. On dégage les quantités discontinues au moyen de la procédure de découverte appelée « commutation ». Les unités discrètes peuvent être de nature segmentale (les phonèmes), ou supra-segmentale (les tons).
(prosodie)
Un groupe rythmique est une suite de syllabes délimitées par un (seul) accent (primaire). Il peut s’agir d’un mot, d’un syntagme, ou d’une phrase. L’unité rythmique intervient dans l’analyse de la structure métrique des énoncés.
(prosodie)
En français, l’unité tonale correspond généralement au groupe accentuel. Si l’énoncé consiste en un seul mot, toute expressivité ou insistance particulière mise à part, l’accent tombe assez régulièrement sur la dernière syllabe de ce mot. Lorsque le mot devient un syntagme (nominal, verbal, etc.), l’accent se déplace normalement sur la dernière syllabe de ce dernier, chaque mot individuel perdant son propre accent.
(terme articulatoire)
Une consonne uvulaire a la luette comme lieu d’articulation. [R] est une consonne uvulaire en français.
La luette ou uvule est une saillie allongée mobile qui termine le voile du palais et qui contribue, lorsqu’elle se détache de la paroi pharyngale, à permettre à l’air provenant des poumons et du larynx de se diriger non seulement vers la bouche, mais également vers les fosses nasales (articulations nasales). Lorsque la luette s’appuie sur la paroi pharyngale, elle empêche l’air de pénétrer dans les fosses nasales et ne le laisse s’échapper que par la bouche (articulations orales).
V
(phonologie)
On dit d’un phonème qu’il comporte des variantes contextuelles ou combinatoires (des sons différents) lorsque sa forme (sa réalisation phonétique) change en fonction du contexte où il se trouve dans la chaîne, s’agissant de signifiants qui présentent une certaine parenté, articulatoire ou acoustique. Les variantes contextuelles sont donc des réalisations phonétiques différentes d’une même unité linguistique. Ses réalisations sont prévisibles car elles sont soumises à des environnements particuliers. Ainsi, en français du Québec par exemple, les phonèmes /t/ et /d/ connaissent des variantes assibilées (respectivement [ts] et [dz]) devant un son antérieur fermé (cf. « étudier »).
(phonologie)
Les variantes libres sont des façons différentes pour un même phonème de se réaliser phonétiquement, ces réalisations n’étant pas soumises à des impératifs contextuels. Ils s’agit de sons différents mais généralement apparentés qui représentent une même unité distinctive. En français par exemple, tout locuteur peut « rouler » les « r » avec la pointe de la langue (vibrante apicale), ou encore, avec la luette (vibrante uvulaire dite « grasseyée »), et ce, sans porter atteinte au sens des mots. Dans un pareil cas, il s’agit de variantes libres du même phonème.
(terme articulatoire)
Le délai d’établissement du voisement (abrév. d.e.v.; en anglais: v.o.t. pour Voice Onset Time) fait référence au temps qui s’écoule entre le moment où se produit la détente d’une consonne occlusive (la rupture d’occlusion) et le moment où les cordes vocales se mettent à vibrer.
(terme articulatoire)
Une consonne vélaire a le palais mou comme lieu d’articulation. En français, les consonnes vélaires sont [k], [g] et [w].
(phonétique articulatoire)
Une consonne vélarisée nécessite un déplacement secondaire de son articulation vers l’arrière de la cavité buccale, la région vélaire (ou palais mou).
(neurolinguistique)
La cécité verbale est aussi appelée alexie agnosique ou alexie sans agraphie. Il s’agit d’un trouble relativement rare impliquant une difficulté à discriminer et à reconnaître les stimuli visuels propres au langage écrit, une difficulté à lire à voix haute, ainsi qu’un trouble de l’écriture copiée. Contrairement à l’alexique aphasique, l’alexique agnosique conserve sa capacité de comprendre la langue parlée et d’écrire spontanément. Il n’est pas affecté par d’autres désordres neurolinguistiques. L’alexie agnosique est caractérisée par une grande difficulté, voire l’incapacité totale de lire les mots et les phrases (alexie dite verbale). La capacité de lire les lettres présentées isolément est conservée, mais perturbée (alexie dite littérale). Plus les lettres sont simples (o, l, etc.), mieux elles sont reconnues et, inversement, plus elles sont complexes, plus elles sont confondues (R, A, S, m/n, p/q, etc.).
(phonétique articulatoire)
Muscle intrinsèque de la langue dont le rôle est d’aplatir la pointe de celle-ci.
(phonétique auditive et perceptive)
Le nerf vestibulaire est situé dans l’oreille interne, il se joint au nerf cochléaire, qui prend naissance dans la cochlée, pour former le VIIIe nerf crânien, le nerf auditif. Le nerf vestibulaire relie les récepteurs sensoriels de l’appareil vestibulaire, c’est-à-dire la macula (pour les sacs vestibulaires) et la crête ampullaire (pour les canaux), aux centres nerveux. Les récepteurs sensoriels de l’appareil vestibulaire n’ont aucun rôle dans l’audition.
(phonétique auditive et perceptive)
Situé dans l’oreille interne, l’appareil vestibulaire, ou vestibule, peut être divisé en deux composantes principales: les sacs vestibulaires (l’utricule et le saccule) et les canaux semi-circulaires (supérieur, postérieur et latéral). Les informations sur l’équilibre et sur la position du corps dans l’espace proviennent (en partie) des récepteurs sensoriels formant l’appareil vestibulaire, c’est-à-dire, pour les sacs vestibulaires, la macula, et pour les canaux, la crête ampullaire. Ces récepteurs (macula et crête ampullaire) ne jouent aucun rôle dans l’audition; ils ne sont stimulés que par les mouvements de la tête et par les différentes positions que la tête peut prendre dans l’espace.
(terme articulatoire)
Une consonne vibrante se caractérise par un écoulement de l’air interrompu de brèves occlusions successives. Les occlusions peuvent être produites par l’articulateur, la pointe de la langue par exemple (dans le cas de [r], vibrante apicale), ou par un autre organe, la luette par exemple (dans le cas de [R], vibrante uvulaire dite « grasseyée »).
(phonétique combinatoire)
Le terme « harmonie vocalique » désigne un phénomène d’assimilation attesté dans de nombreuses langues. Il s’agit, à l’intérieur d’un mot, d’une assimilation du timbre de deux voyelles qui ne se succèdent pas immédiatement (= non contiguës). En français, c’est un phénomène d’harmonie vocalique qui transforme le mot « définition » en « défénition », le timbre de la voyelle « i » s’assimilant au timbre de la voyelle précédente « é ». Toutefois, certains limitent l’harmonie aux assimilations régressives (s’effectuant de droite à gauche), par opposition aux assimilations progressives (s’effectuant de gauche à droite).
(terme articulatoire)
Sur la base de critères de classement articulatoire, les principaux types vocaliques sont généralement disposés à l’intérieur d’un schéma en forme de triangle. Ce triangle entend représenter graphiquement les caractéristiques articulatoires des voyelles cardinales, à partir desquelles il est possible de définir tout autre type de voyelles. La pointe du triangle présente la voyelle ouverte [a], alors que sa base présente les voyelles fermées [i] et [u]. Entre les extrémités du triangle se situent les autres voyelles, notamment les voyelles mi-ouvertes et mi-fermées dans le cas du français.
(terme articulatoire)
Le palais mou forme, avec le palais dur qui est situé devant lui dans la partie supérieure de la cavité buccale, la voûte palatine. Le voile du palais est un organe mobile qui constitue le lieu d’articulation des réalisations vélaires. Lorsqu’abaissé, il permet à l’air d’atteindre les cavités nasales et ainsi sont réalisées les consonnes et les voyelles nasales et nasalisées. Inversement, lorsqu’il est relevé, il s’appuie contre la paroi supérieure du pharynx et bloque complètement le passage de l’air vers les fosses nasales permettant du même coup la réalisation des consonnes et des voyelles orales.
(terme articulatoire)
Une consonne (ou une voyelle) sonore (ou voisée) est caractérisée par la présence de vibrations des cordes vocales au niveau du larynx.
(terme articulatoire)
Le voisement est l’un des six critères de description articulatoire des sons humains. Il est fonction des vibrations des cordes vocales: l’articulation est sonore quand les cordes vocales vibrent, alors qu’elle est sourde lorsqu’elles ne vibrent pas.
(phonétique auditive et perceptive)
Le timbre de la voix correspond aux caractéristiques auditives de la coloration d’une voix individuelle. Ce timbre est en grande partie dépendant de caractéristiques physiologiques, notamment celles du larynx et des structures supralaryngales d’un individu. Par exemple, le timbre de la voix sera plus ou moins aigu selon la longueur des cordes vocales, leur degré de tension, etc. Le timbre de la voix varie donc considérablement d’une personne à l’autre. Naturellement, il y a aussi un fondement acoustique à ce timbre.
Sur le plan articulatoire, une voyelle implique un écoulement libre de l’air à travers le conduit buccal. L’articulation d’une voyelle nécessite en effet une certaine distance entre le dos de la langue et la voûte palatine (cf. l’aperture), et ce, même dans le cas des voyelles dites « fermées ». Sur le plan acoustique, une voyelle comporte des formants, dont la configuration garantit pour chacune un timbre particulier.
W
(neurolinguistique)
L’aire de Wernicke, dont la taille et la localisation relatives peuvent varier d’un individu à l’autre, est considérée comme étant un mécanisme central de la compréhension du langage, et d’aucuns la considèrent également comme un centre de stockage de la représentation auditive des mots. L’aire de Wernicke est une aire corticale située dans le cortex associatif spécifique auditif, derrière et en bas du cortex auditif primaire, et formée de la moitié postérieure de la 1re circonvolution temporale gauche ainsi que du « planum temporale ». L’aire de Wernicke correspond aux aires 22, 37 et 42 de Brodman. Les patients atteints d’une lésion dans l’aire de Wernicke souffrent d’un déficit du décodage des informations auditives qui ont valeur linguistique, ainsi que d’un désordre expressif caractérisé par une parole fluide mais incompréhensible. Ce trouble est nommé aphasie de Wernicke ou aphasie sensorielle.
Y
Sur le plan articulatoire, le yod ([j]) est une consonne constrictive dorso-palatale sonore. Sorte de [i] plus fermé, cette consonne occupe en réalité une position intermédiaire entre les voyelles et les consonnes, ce qui lui vaut sa double appellation de semi-consonne ou semi-voyelle.
Z
(terme articulatoire)
Le blèsement, appelé également zézaiement, est un défaut de prononciation qui consiste en la substitution de « ch » (une consonne chuintante) par « s » (une sifflante) et de « g » ou « j » (consonnes chuintantes) par « z » (sifflante).