Nous savons tous que notre accent diffère de celui des variétés européennes de français, voire même des accents des autres régions du Québec. Cette section dresse un portrait succinct des principales caractéristiques du français québécois, communes à la plupart de nos régions. Pour un inventaire plus exhaustif, nous vous invitons à consulter le site phono.
Nous présentons ici les phénomènes qui entraînent l’utilisation de nouveaux symboles.
1. Dévoisement des voyelles [i], [y] et [u]
On utilise le symbole [˳] pour marquer un dévoisement, soit l’absence de vibration des cordes vocales.
[kuto]
vs
[ku̥to]
[kite]
vs
[ki̥te]
[fyte]
vs
[fy̥te]
2. Relâchement des voyelles [i], [y] et [u]
Dans certains contextes, ces voyelles sont prononcées avec une aperture un peu plus importante.
[pul]
vs
[pʊl]
[vit]
vs
[vɪt]
[flyt]
vs
[flʏt]
3. Diphtongaison
Dans plusieurs cas, nous prononçons les voyelles en changeant leur timbre en cours d’émission. Il faut réunir les deux voyelles à l’aide du symbole [ ͜ ].
[pɛ:ʃ]
vs
[pa͜ɛʃ]
[pẽ]
vs
[pɔ͜ẽ]
[bizɑʁ]
vs
[bizɑ͜ɔʁ]
4. Les voyelles nasales
Nous avons vu les voyelles nasales propres au français québécois dans la section précédente. En France (dans plusieurs régions), le système des voyelles nasales est légèrement différent du nôtre. Il est à noter que nous n’utilisons pas toujours la variante dite québécoise et que les Français n’utilisent pas toujours la variante française.
[vẽ]
vs
[vɛ̃]
[vã]
vs
[vɑ̃]
5. L’affrication des consonnes [t] et [d]
Affrication signifie qu’une consonne fricative a été ajoutée à l’articulation de la consonne occlusive. Il s’agira, dans le cas de [t], de la consonne [s] et dans le cas de [d], de la consonne [z].
[pəti]
vs
[pət͜si]
[diʁ]
vs
[d͜ziʁ]